Le Henry de Hintermaier
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Le Henry de Hintermaier
Extrait du chapitre 5 du Roman Guerre Civile publié sur les fora « Poudre-Noire-Free.fr » et « Répliques Old West ».
Il s’agit d’un de ces nouveaux fusils Henry dont on parle avec quelques critiques. Un rapide examen me permet de voir qu’il est plein. Je manœuvre deux fois le levier qui prolonge le pontet. Finalement cela ressemble au fonctionnement de la Spencer. À la première manœuvre, une cartouche monte dans l’auget lorsque je baisse le levier et entre dans la chambre lorsque je le relève. L’arme est prête au tir. Je recommence un aller-retour du levier et la cartouche à étui de cuivre saute au sol tandis qu’une autre entre dans la chambre. Du coup, je décide d’essayer l’arme. Dans la lumière montante, j’aperçois un gros nid de frelons à la cime d’un immense épicéa. Il y a une bonne cinquantaine de mètres entre moi et lui. Je commence le tir et les grosses balles se mettent à déchiqueter la structure du nid. Au douzième coup, la percussion se fait à vide. Le nid est bien endommagé. Les insectes sont exaspérés mais ne trouvent pas leur ennemi. J’ouvre la culasse et je regarde dans le tube en éclairant l’intérieur avec la lumière du soleil levant qui se reflète dans la lame de couteau pliant introduite dans la fenêtre d’éjection. Le canon est noir mais on y voit encore les rayures. Je ramasse quelques étuis qui brillent sur le sablon et j’en examine un.
Deux traces de pincements diamétralement opposées…
Le bourrelet de cuivre rouge est marqué de deux traces de pincement diamétralement opposées. Apparemment le percuteur frappe en deux endroits différents à la fois. En revanche je suis surpris de constater que le chien ne présente pas de cran de sûreté comme les autres armes de ma connaissance. Cela impose de ne faire monter une cartouche dans la chambre qu’au moment du tir. Donc si on a besoin de discrétion, il faut être extrêmement prudent pendant la période d’attente avant l’ouverture du feu. J’empoche les étuis tirés et la cartouche que j’ai ramassée au sol. Je remets l’arme sale dans son fourreau de selle et les deux Remington dans les fontes.
Cobravif- Messages : 34
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 72
Localisation : Région Toulousaine
Re: Le Henry de Hintermaier
Merci beaucoup !
Pourrais tu nous en dire plus sur ce roman, son auteur, ses éditions ?
Grand remerciements par avance !
Marc.
Pourrais tu nous en dire plus sur ce roman, son auteur, ses éditions ?
Grand remerciements par avance !
Marc.
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Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
CLOSDELIF- Administrateur
- Messages : 9378
Date d'inscription : 26/02/2017
Age : 72
Localisation : Tarn
Re: Le Henry de Hintermaier
Je suis l'auteur de ce roman feuilleton. J'ai publié plusieurs livres dont un roman. Tous ces livres sont épuisés mais il m'en reste des exemplaires.
Je publie donc pour les amateurs d'armes et de scènes de vie exotiques les aventures romancées d'un personnage de ma famille qui a existé et que j'ai appelé Pierre-Hubert de Berdeilhe. On peut trouver ce feuilleton en ligne au lien suivant :
Je publie donc pour les amateurs d'armes et de scènes de vie exotiques les aventures romancées d'un personnage de ma famille qui a existé et que j'ai appelé Pierre-Hubert de Berdeilhe. On peut trouver ce feuilleton en ligne au lien suivant :
Partant de France en 1859 pour aller arpenter comme géomètre d’État du Second Empire la colonie antillaise française de la Guadeloupe, notre géomètre se trouve conduit par les événements à s'installer à Charleston en Caroline du Sud au début de l'année 1861 qui voit le déclenchement de la Guerre civile nord-américaine. Armé de quelques appareils d'optiques, d'un revolver Le Mat acheté chez MM. Gastine et Renette à Paris mais aussi d'un revolver de poche Le Bossu, notre bonhomme découvre les merveilles de la photographie en Amérique et prend des notes et photos de bien des lieux et personnages des quelques dizaines d'années qu'il va passer en Amérique du nord.
Ce sont ces documents qui sont devenus des archives familiales que j'exploite pour en faire un roman feuilleton. Une sorte de saga sans scénario préconçu parce que je suis la chronologie des cahiers. Je n'y mets pas tout. En particulier, je ne sais pas encore si je vais exploiter dans ce feuilleton les cahiers de cet aventurier légal aux Iles Galápagos, cahiers qu'il a illustrés de croquis en couleurs faute d'avoir pu emporter sa chambre photographique sur la corvette mixte La Saignelay. Mais si tu aimes voir des armes dont divers avatars des Volcanic, Henry et bientôt Winchester - parce que pour le moment nous sommes en 1865 et les Winchesters 1866 ne vont apparaître que dans quelques temps - eh bien embarque dans le sillage de Pierre-Hubert de Berdeilhe vers le Nouveau Monde.
Tout l'environnement historique est dûment respecté. Les personnages historiques comme Les généraux, Lee surtout parce que j'ai peu de témoignages sur les "grands" généraux nordistes, ou encore les politiques comme Jefferson Davis ("Unca Jeff") ou Abraham et Mary Lincoln et leurs enfants, les dames patronnesses investies dans le secours aux soldats, l'inventeur du Coca Cola, le pharmacien Pemberton, cet escroc de Allan Pinkerton, tout ceci est campé en fonction de certaines données historiques mais surtout des cahiers que j'exploite. Il y a de temps en temps du parti pris en faveur des sudistes, mais lorsqu'on lit l'histoire, on comprend mieux qu'en fait Pierre-Hubert de Berdeilhe est un honnête homme pris dans ce maelstrom stupide de la Guerre de sécession.
On y côtoie des personnages moins célèbres en France comme celui qui a été le Maire de Charleston pendant les années terribles et qui prend enfin avec grand soulagement sa retraite de premier magistrat à la fin de l'année 1865 laissant un souvenir ému à tous les citoyens de la ville y compris les affranchis.
Berdeilhe raconte aussi comment, à sa grande surprise, les officiers yankee chargé d'assurer l'ordre public en attendant le remise sur pied de l'administration municipale se sont conduits d'une façon tout à fait non seulement correcte mais surtout efficace pour aider le nouveau conseil municipal à remettre en route la ville sur un mode de fonctionnement du temps de paix. Ces officiers blanchis sous le harnais, des capitaines et des lieutenants passés par le rang au cours de guerres indiennes antérieures à la guerre civile, usés par l'horreur des quatre années écoulées, plus près du contact humain que de la rigueur maniaque d'un Sherman, ces vieux militaires ont du mal à tenir leurs sous-officiers et soldats conscrits pour la durée de la guerre et qui veulent rentrer enfin chez eux. Nous en sommes là et je continue l'écriture d'un chapitre de plus. Ralenti par mes occupations actuelles.
On découvre aussi dans ce feuilleton les dessous des luttes féroces que se livraient les communautés de New York, les "Allemands", les Irlandais, les Calabrais et les Sicilens, les immigrés d'Europe centrale. Il y a dans New-York des échanges de coups de feu comme il y en a eu aussi lors de voyages en trains qui sont fréquents dans le récit de Berdeilhe. Ses déplacements en goélettes rapides, ses voyages transatlantiques dont un où il est témoin de l'enlèvement par un commandant de corvette de l'Union de passagers diplomates de la Confédération sur le paquebot britannique qui conduisait Berdeilhe et son épouse Sud-carolinienne vers l'Europe pour des vacances bien méritées. Les notes de Berdeilhe sont nettes et précises. Le nombre de plaques photo est impressionnant et celles-ci n'ont pas été abîmées à la différence d'autres dans les nombreux déménagements de ma famille depuis le XIXe siècle. Elles ne couvrent pas tout, mais beaucoup d'entre elles ont donné des positifs que l'on trouve dans les archives du Congrès.
Last but not least : J'ai appris à tirer en Guadeloupe avec des armes d'une des plantations familiales de bananes et café, un authentique Leech & Rigdon arrivé dans la famille juste après la guerre civile par le commerce interlope. Les carabines restaient au râtelier - deux Le Mat dont une à broche datant de bien après la guerre civile, mais aussi une Winchester 1873, une 1894 mais surtout une carabine Maynard. Il y avait bien deux revolvers Le Mat, mais les moules à balles étaient hors d'usage et si on pouvait trouver par Manufrance des moules à balles en .36, on n'en trouvait pas en .41, calibre du Le Mat des types 1 et 2.
Il y avait un Volcanic qui avait la réputation de fuir par l'arrière, le joint de tranche arrière du canon ayant disparu. Et les quelques munitions ne partaient plus, paraît-il. Ce Volcanic restait donc dans un tiroir de l'armoire aux armes, à côté de deux Smith & Wesson tout neufs en 38 Special.
Ces deux-là, pas question d'y toucher, même en rêve. Mon oncle en prenait une pour aller à la banque chercher la paie des ouvriers agricoles le vendredi, ou porter le fond de caisse de la "boutique", une sorte de micro épicerie bazar qui offrait pour des prix modiques de la nourriture, des lacets, du savon à barbe, des lames de rasoir et de la graisse ponce pour le cuir de ceux qui se rasaient encore au coupe-choux. il y avait aussi des "bonbonnes de gaz" pour réchauds ou du pétrole pour les lampes et les réchauds Primus qui servaient encore dans les villages insérés dans la plantation. Je me souviens aussi des planches de morue salée qui pendaient au-dessus de la tête de la tenancière de la "boutique" et oscillaient dans le courant d'air qui traversait la clairière et la case de la "commerçante", généré par l'alizé qui faisait buire les palmes des bananiers.
Nous les ados, nous préférions tirer avec des "pistolets de cow-boy" qui rappelaient ceux des films. Une copie sudiste de 1851 faisait parfaitement l'affaire.
Pourtant, si nous avions pu tirer à la Winchester ! Mais le danger des balles perdues rendait mon oncle très intransigeant. Les fusils de chasse et les carabines étaient réservés à la chasse.
Ce sont ces documents qui sont devenus des archives familiales que j'exploite pour en faire un roman feuilleton. Une sorte de saga sans scénario préconçu parce que je suis la chronologie des cahiers. Je n'y mets pas tout. En particulier, je ne sais pas encore si je vais exploiter dans ce feuilleton les cahiers de cet aventurier légal aux Iles Galápagos, cahiers qu'il a illustrés de croquis en couleurs faute d'avoir pu emporter sa chambre photographique sur la corvette mixte La Saignelay. Mais si tu aimes voir des armes dont divers avatars des Volcanic, Henry et bientôt Winchester - parce que pour le moment nous sommes en 1865 et les Winchesters 1866 ne vont apparaître que dans quelques temps - eh bien embarque dans le sillage de Pierre-Hubert de Berdeilhe vers le Nouveau Monde.
Tout l'environnement historique est dûment respecté. Les personnages historiques comme Les généraux, Lee surtout parce que j'ai peu de témoignages sur les "grands" généraux nordistes, ou encore les politiques comme Jefferson Davis ("Unca Jeff") ou Abraham et Mary Lincoln et leurs enfants, les dames patronnesses investies dans le secours aux soldats, l'inventeur du Coca Cola, le pharmacien Pemberton, cet escroc de Allan Pinkerton, tout ceci est campé en fonction de certaines données historiques mais surtout des cahiers que j'exploite. Il y a de temps en temps du parti pris en faveur des sudistes, mais lorsqu'on lit l'histoire, on comprend mieux qu'en fait Pierre-Hubert de Berdeilhe est un honnête homme pris dans ce maelstrom stupide de la Guerre de sécession.
On y côtoie des personnages moins célèbres en France comme celui qui a été le Maire de Charleston pendant les années terribles et qui prend enfin avec grand soulagement sa retraite de premier magistrat à la fin de l'année 1865 laissant un souvenir ému à tous les citoyens de la ville y compris les affranchis.
Berdeilhe raconte aussi comment, à sa grande surprise, les officiers yankee chargé d'assurer l'ordre public en attendant le remise sur pied de l'administration municipale se sont conduits d'une façon tout à fait non seulement correcte mais surtout efficace pour aider le nouveau conseil municipal à remettre en route la ville sur un mode de fonctionnement du temps de paix. Ces officiers blanchis sous le harnais, des capitaines et des lieutenants passés par le rang au cours de guerres indiennes antérieures à la guerre civile, usés par l'horreur des quatre années écoulées, plus près du contact humain que de la rigueur maniaque d'un Sherman, ces vieux militaires ont du mal à tenir leurs sous-officiers et soldats conscrits pour la durée de la guerre et qui veulent rentrer enfin chez eux. Nous en sommes là et je continue l'écriture d'un chapitre de plus. Ralenti par mes occupations actuelles.
On découvre aussi dans ce feuilleton les dessous des luttes féroces que se livraient les communautés de New York, les "Allemands", les Irlandais, les Calabrais et les Sicilens, les immigrés d'Europe centrale. Il y a dans New-York des échanges de coups de feu comme il y en a eu aussi lors de voyages en trains qui sont fréquents dans le récit de Berdeilhe. Ses déplacements en goélettes rapides, ses voyages transatlantiques dont un où il est témoin de l'enlèvement par un commandant de corvette de l'Union de passagers diplomates de la Confédération sur le paquebot britannique qui conduisait Berdeilhe et son épouse Sud-carolinienne vers l'Europe pour des vacances bien méritées. Les notes de Berdeilhe sont nettes et précises. Le nombre de plaques photo est impressionnant et celles-ci n'ont pas été abîmées à la différence d'autres dans les nombreux déménagements de ma famille depuis le XIXe siècle. Elles ne couvrent pas tout, mais beaucoup d'entre elles ont donné des positifs que l'on trouve dans les archives du Congrès.
Last but not least : J'ai appris à tirer en Guadeloupe avec des armes d'une des plantations familiales de bananes et café, un authentique Leech & Rigdon arrivé dans la famille juste après la guerre civile par le commerce interlope. Les carabines restaient au râtelier - deux Le Mat dont une à broche datant de bien après la guerre civile, mais aussi une Winchester 1873, une 1894 mais surtout une carabine Maynard. Il y avait bien deux revolvers Le Mat, mais les moules à balles étaient hors d'usage et si on pouvait trouver par Manufrance des moules à balles en .36, on n'en trouvait pas en .41, calibre du Le Mat des types 1 et 2.
Il y avait un Volcanic qui avait la réputation de fuir par l'arrière, le joint de tranche arrière du canon ayant disparu. Et les quelques munitions ne partaient plus, paraît-il. Ce Volcanic restait donc dans un tiroir de l'armoire aux armes, à côté de deux Smith & Wesson tout neufs en 38 Special.
Ces deux-là, pas question d'y toucher, même en rêve. Mon oncle en prenait une pour aller à la banque chercher la paie des ouvriers agricoles le vendredi, ou porter le fond de caisse de la "boutique", une sorte de micro épicerie bazar qui offrait pour des prix modiques de la nourriture, des lacets, du savon à barbe, des lames de rasoir et de la graisse ponce pour le cuir de ceux qui se rasaient encore au coupe-choux. il y avait aussi des "bonbonnes de gaz" pour réchauds ou du pétrole pour les lampes et les réchauds Primus qui servaient encore dans les villages insérés dans la plantation. Je me souviens aussi des planches de morue salée qui pendaient au-dessus de la tête de la tenancière de la "boutique" et oscillaient dans le courant d'air qui traversait la clairière et la case de la "commerçante", généré par l'alizé qui faisait buire les palmes des bananiers.
Nous les ados, nous préférions tirer avec des "pistolets de cow-boy" qui rappelaient ceux des films. Une copie sudiste de 1851 faisait parfaitement l'affaire.
Pourtant, si nous avions pu tirer à la Winchester ! Mais le danger des balles perdues rendait mon oncle très intransigeant. Les fusils de chasse et les carabines étaient réservés à la chasse.
Dernière édition par Cobravif le Ven 19 Mai - 5:19, édité 2 fois (Raison : Correction de coquilles.)
Cobravif- Messages : 34
Date d'inscription : 11/03/2017
Age : 72
Localisation : Région Toulousaine
Re: Le Henry de Hintermaier
je sais pas encore comment je vais pouvoir l'enregistrer et ou l'imprimer, mais ça part bien pour passer un bon moment !
BRAVO !
et MERCI !
WICHITA- WFL IV
- Messages : 2470
Date d'inscription : 28/02/2017
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