Bronzage bleu Uberti

J’aime bien terminer mes séances de tir avec mes Winchester, en vidant un barillet de mon Colt Army 1860 Uberti PN.
Canon et barillet flûte étaient de ce bleu magnifique d’uberti que je savais fragile.
Pressé par le temps, j’ai cependant immergé canon et barillet directement dans de l’eau chaude additionné de détergeant, sans avoir passé un écouvillon, le bout du canon dépassant du récipient.
Le résultat est que le canon présente maintenant une démarcation, la partie immergée ayant viré au gris.
Je me demande si je ne vais pas debronzer l’ensemble au vinaigre blanc.
Mes fils me conseillent plutôt de ne pas y toucher, et de le laisser vieillir au gré de nos séances de tir ( il est vraiment très précis je trouve. 4 boulets/ 6 dans une petite cible 50m, à 50 m avec 0,8 g de PN).
Que feriez vous ?

Pour moi ça serait débronzage, ça lui donnerait un côté old west du plus bel effet.

Ericduvar a écrit:Pour moi ça serait débronzage, ça lui donnerait un côté old west du plus bel effet.

Merci Eric.
Tu confirmes que les Colt en 1860 étaient plutôt blancs ?

Petrus7 a écrit:

Ericduvar a écrit:Pour moi ça serait débronzage, ça lui donnerait un côté old west du plus bel effet.

Merci Eric.
Tu confirmes que les Colt en 1860 étaient plutôt blancs ?

Admettons que le sujet peut encore concerner les Winchester car Uberti a aussi produit des copies de la marque en bleu charcoal.
Ce traitement extrêmement fragile m'avait d'ailleurs conduit à vendre la mienne avant qu'elle s'altère


Ceci dit puisque tu nous poses la question à propos de ton Colt il serait intéressant de nous joindre une photo...

En 1860,les Colts étaient bronzés et jaspes ou nickelés

Voici une vue que j’espère instructive. Quel désastre !

en effet et en forçant la teinte on aperçoit un sérieux contraste..
la décision n'appartient qu'à toi de le blanchir complètement ou le maintenir telle quel.
As-tu essayé de le patiner un peu avec de la laine d'acier 0000 huilée pour atténuer le contraste ?

Bonne idée Jeanghis, je n’y avais pas pensé

Bon, pâte à polir pro...

Le top !

cette fois tu as un Colt qui a servi et avec une patine et une histoire !!!

Il est très beau !
D'ailleurs j'ai l'intention de me refaire une petite collection de PN, notamment un 1851 et un 1860...

C’est mon favori avec mon Henry Transition.
Je cherchais de la laine de fer comme recommandé par Jeanghis, et faute d’en trouver dans mon atelier, je suis tombé sur un vieux pot de pâte à polir professionnelle  de carrosserie .
Et là, cela va très vite, peut-être trop vite...
C’est quand mieux que le vinaigre blanc car cela épargne certaines zones, et notamment le levier.

Petrus7 a écrit:C’est mon favori avec mon Henry Transition.
Je cherchais de la laine de fer comme recommandé par Jeanghis, et faute d’en trouver dans mon atelier, je suis tombé sur un vieux pot de pâte à polir professionnelle  de carrosserie .
Et là, cela va très vite, peut-être trop vite...
C’est quand mieux que le vinaigre blanc car cela épargne certaines zones, et notamment le levier.

la laine d'acier.. toujours en avoir!!  ça se retrouve dans tous les magasins de bricolage!

xx

la 000 permet aussi de redonner une peau de bébé à des bois fatigués.

Merci Messieurs pour vos conseils.
En fait je connaissais bien l’utilisation de la laine de fer, mais n’y avait plus pensé. J’ai dans le passé rénové deux paquets (Fusils 1777 modifié An IX et 1822 Tbis) de rouille pulvérulente , par électrolyse puis laine de fer.
Mais après le rappel et conseil de Jeanghis, je n’ai pas retrouvé mon stock de laine de fer dans mon atelier. Ayant décidé d’en finir rapidement, j’ai donc adopté la pâte à polir professionnelle pour peinture, appliquée à la main sur un coton. C’est très efficace.
J’envisage maintenant de procéder à une phosphatation très légère du type London Grey, de celle qui était proposée sur les revolvers à percussion Roger & Spencers.
Je vais faire des essais avec la solution dérouillante Julien que j’ai déjà utilisée dans le passé . Je l’appliquerai sur un coton.
Cela permettra de protéger un peu l’acier en déposant une fine pellicule de phosphate de fer qui isole bien de l’atmosphère.

Petrus7 a écrit:
Pressé par le temps, j’ai cependant  immergé canon et barillet directement dans de l’eau chaude additionné de détergeant

Vu que je n'ai jamais fait la manip, et pour être sûr de ne pas le faire... As-tu simplement plongé ton arme dans eau + savon?
pourquoi ça a changé l'aspect cette fois et pas les fois précédentes ?

Deux différences :
D’habitude je passe d’abord un écouvillon qui débarrasse le canon des suies et imbrûlés ( donc probablement de nitrates...),et je rinse sous le robinet l’intérieur,
J’immerge ensuite intégralement le canon dans de l’eau savonneuse, et non partiellement,
Enfin je ne laisse que quelques mudans ce bain avant de le rincer, de le sécher.
Le mode opératoire fautif à permis à des nitrates de passer en solutions dans l’eau du bain. De l’acide nitrique s’est probablement formé, qui a «  blanchi «  le canon à certains endroits moins gras par exemple.
Enfin, la lisière entre partie immergée et non immergée s’est matérialisée du fait des différences d’attaque.

Ce qui précède n’est que supputations bien sûr.

Quelques minutes...

Petrus7 a écrit:Deux différences :
D’habitude je passe d’abord un écouvillon qui débarrasse le canon des suies et imbrûlés ( donc probablement de nitrates...),et je rinse sous le robinet l’intérieur,
J’immerge ensuite intégralement le canon dans de l’eau savonneuse, et non partiellement,
Enfin je ne laisse que quelques mudans ce bain avant de le rincer, de le sécher.
Le mode opératoire fautif à permis à des nitrates de passer en solutions dans l’eau du bain. De l’acide nitrique  s’est probablement formé, qui a «  blanchi «  le canon à certains endroits moins gras par exemple.
Enfin, la lisière entre partie immergée et non immergée s’est matérialisée du fait des différences d’attaque.

Ce qui précède n’est que supputations bien sûr.

ça semble fort plausible
"laisser tremper" un PN n'est jamais bien recommandé...