restauration d'une Winchester 1873 de 1885

Bonjour, c'est moi qui ait acheté ce rifle 1873. Il est de 1885. Effectivement il faut la remettre en état d'origine en changeant la longuesse. J'en ai trouvé une originale en bois de noyer américain et je viens de terminer de la mettre à la mesure. Il me reste à trouver l'embout (ce n'est pas une bride sur un rifle, contrairement à la carbine "de selle".
Pas facile à trouver, j'attends quelques retours des US..
Après, reprendre un peu le bronzage en super blue et le Rifle aura une nouvelle jeunesse ;-)
PS : acheté 850 !! ça vaut quelques investissements pour lui rendre son authenticité, non ?

Bonjour Freebird,
Le temps, je ne compte pas car je suis maintenant retraité et la restauration d'armes est mon loisir (tireur sportif, rechargeur et collectionneur d'armes réglementaires 1 & 2 ww).
En termes d'argent, je pense sincèrement pouvoir rentrer dans mes frais après restauration (soignée bien sûr). Tout dépend ce que l'acheteur veut, mais si il recherche de l'authentique, alors il n'hésitera pas entre une repro à 1500 et celle-ci à....moins ;-).
Mais ce n'est que mon avis...

Promis, je reviendrai vers vous avec quelques photos "avant - après". Mais tant que je n'ai pas trouvé l'embout de longuesse, je suis un peu bloqué ...
Je viens de passer la crosse et la longuesse  à l'acide de sel puis à l'éclaircissant : Je suis rassuré : la longuesse achetée est de la même veine et du même ton que la crosse.
J'hésites sur le type de finition et vous pourriez m'être de bon conseil : cirée, poncé huilé, gomme laque ? j'hésite...

Ca marche, a cet instant, il est complètement démonté et !!!! il est vraiment dans son jus !! une saleté d'un siècle et demi certainement. Je vais passer l'ensemble des constituants méca à l'ultrason et on va déjà voir le résultat.
J'ai constaté que l'élevateur (pièce en laiton) avait été "amputé" d'une partie de sa surface ??? (environ 1/3). 
Demain je vous envoie des photos du démontage et de l'élévateur.
Bonne soirée

Salade de pièces : vous avez 5 mn pour remonter 

L'élèvateur "amputé" d'environ 1/3, ce qui crée une ouverture proportionnelle !!

Voilà l'ouverture en question, fusil remonté. Sur l'élèvateur, on devine encore quelques inscriptions gravées du style 4th ..W..R ??

Crosse et longuesse. Après décapage au sel d'oseille, éclaircissant et séance pate mouille et fer à repasser. Reste de toutes petites traces vraiment infimes. La boiserie devrait être belle après finition. Je sais que le poncé huilé est normalement la norme, mais un rendu gomme laque, c'est superbe...j'hésite encore. De toute façon, j'attends de trouver l'embout de longuesse pour la finition car je risque d'avoir à adapter la longueur de longuesse par rapport à la queue d'aronde de fixation de l'interface (elle est trop longue d'environ 4 cm. Il faudra que je la coupe et que je réalise l'épaolement d'accueil de l'embout.

comme l'ensemble de l'arme, la hausse est dans un état de saleté plus qu'avancé ! Je ne comprends pas comment on peut laisser pourrir une arme comme celle la !!

Gros travail de nettoyage à réaliser ...

Au démontage, étant novice, je n'avais pas fait attention au fait qu'il manquait la grenouillère à droite. Je m'en suis rendu compte bien plus tard, ce qui m'a assez ennuyé pour retrouver deux mécanismes authentiques!

De petites egratignures sur le canon qui devraient bien s'atténuer au 800 et laine 0000 avant bronzage

Bon, comme vous voyez, y a du taf, mais j'aime ça ;-)
Je vous enverrai au fur et à mesure des étapes l'avancé de la restauration.
Bonne nuit

"Après décapage au sel d'oseille, éclaircissant et séance pate mouille et fer à repasser. Reste de toutes petites traces vraiment infimes.", sel d'oseille ?... kézako

C'est de l'acide acétylénique l'acide oxalique qu'utilisent les ébenistes pour décaper et dégriser le bois. Gants obligatoires pour le passer.
C'est naturel, donc bien mieux que tous les solvants chimiques connus...

surtout éviter le ponçage car on perd de la matière. Les marquage légers peuvent être atténués voir gommés avec une pate mouille et un fer à repasser (le bois absorbe l'eau et la chaleur fait remonter les fibres, si les fibres ne sont pas rompues). Après, un très léger ponçage. Si vous pratiquez ensuite un poncé huilé, le lustrage se fera naturellement avec le papier fin abrasif (du 800, c'est bien). Et si il reste quelques traces, c'est mieux de les laisser.

À d'accord, le même produit que j'utilise pour mes meubles de jardin en Teck et Eucalyptus.

Oui, c'est possible. Ca marche très bien pour récupérer des crosses et c'est économique et écolo ;-)

Sur les parties métalliques, pas beaucoup de solutions si ce n'est un lustrage à la laine de fer 000. Si vraiment c'est nécessaire, un papier abrasif auto 000 (le gris) mouillé. Ensuite, la lime à épaissir n'existant pas, le nouveau bronzage atténuera aussi ces petites traces d'usage.
En tout état de cause, "le mieux est l'ennemi du bien"....donc il faut savoir s'arreter à un moment : restauration n'est pas une remise à neuf. Ces armes ont vécues et méritent les marquages du temps.

Si tu pouvais me conseiller pour un produit de bronzage, pour retouches à froid, couleur noire/bleue très foncée, une marque qui sort du lot.

Ah ok ! Les marquages sur le canon sont encore visibles et lisibles

Pressigny a écrit:Si tu pouvais me conseiller pour un produit de bronzage, pour retouches à froid, couleur noire/bleue très foncée, une marque qui sort du lot.

Pour les bronzages noir profonc, j'utilise canon noir de France Fluide. Pour un bronzage bleu, je vais utiliser "traitement de surface Métal "super blue" de Birchwood Casey.
Il faut néanmoins avoir à l'esprit que la qualité d'un bronzage dépend essentiellement de la préparation de la pièce.

freebird a écrit:bon, je vois que ma question n'était pas assez claire...  
je ne parle pas d'atténuer les marques sur le métal, je demandais dans quel état sont les marquages sur la bride de carcasse et le canon... ce qui donne aussi une idée de l'état d'originalité de l'arme.

 En fait, pour moi, marquage signifie chocs.  Les informations sur le canon et la bride sont des gravures, ceci expliquant ma méprise ;-(

Bon, ben, on va pas se fâcher :c'est : "qu'est-ce qui est écrit sur le canon et sur la bride" ! 

Pour être plus précis, ma compréhension de "marquage" provient de mon origine "aéronautique" ou un marquage était systématiquement un choc ou une interférence entre deux éléments. Les inscriptions, gravures ou autres étiquettes ou tampons s'appelaient les "identifications".
Voili, voilou, tout le monde a gagné ;-)

Oui :

Merci bob92, je vais essayer des retouches discrètes (usures de frottements, angles de canons et de boîtiers, plaques de couches) avec ton produit.

Après démontage complet, nettoyage ultra son et finition main avec brosse laiton. C'est la préparation avant le débronzage, pour les pièces à bronzer.
Il leur faudra ensuite un polissage 000 et un dégraissant avant les premières couches de bronzage.

Pressigny a écrit:Merci bob92, je vais essayer des retouches discrètes (usures de frottements, angles de canons et de boîtiers, plaques de couches) avec ton produit.

Pourquoi des retouches ?? Tu risque des écarts de teinte. A ta place, je démonte les pièces à bronzer, je les trempes dans un bain de vinaigre blanc, puis frotter avec laine acier 000 et rebronzage de l'ensemble. Tu auras un bien meilleur résultat, à moins que le bronzage de ton arme soit très correct et que les retouches soient vraiment minimes.
Si tu as des photos...

freebird a écrit:Super, merci pour toutes ces photos détaillées.
Si ton canon possède encore des rayures dignes de ce nom, tu devrais obtenir au final une arme très convenable.

Concernant les rayures, elles sont visibles. Je n'ai pas encore traité le canon mais de toutes façon, il est comme il est...vraisemblablement aussi crade que le reste de l'arme, voire plus !

Freebird, tu m'as donné envi d'aller voir le canon de plus près. Il était effectivement très très sale, comme je pouvais m'en douter. Néanmoins saint Armistol a fait son office ainsi que quelques passages à l'écouvillon etnettoyage, nettoyage, nettoyage !! je me serais cru à l'armée lors des interminables séances de nettoyage d'arme après les tirs (gant blanc d'inspection ;-) ). 
Bref, il n'est pas si mal que ça, ce canon de 136 ans !!!:



Qu'en penses-tu ? Quelques petites traces de corrosion tenaces mais après quelques tirs, je parie qu'il sera presque miroir 

Regarde mes deux 1895..., pour les deux plaques de couches, elles ont perdu le bronzage, donc, et pour la Russe, son magasin est blanc/gris sur la moitié inférieure, et jure avec le boîtier bien noir, le reste des pièces, je n'y toucherais pas, à part de tout petit détail.

Pressigny a écrit:Regarde mes deux 1895..., pour les deux plaques de couches, elles ont perdu le bronzage, donc, et pour la Russe, son magasin est blanc/gris sur la moitié inférieure, et jure avec le boîtier bien noir, le reste des pièces, je n'y toucherais pas, à part de tout petit détail.

....euh....je les regardes....ou ????

Ben dans Winchester 1895 !, plus bas que dans Winchester 1873...

Ok, je les ai vu. Magnifiques et effectivement, juste quelques retouches suffiront (mis à part sur les plaques de couches et grenadières ou il faut tout refaire).
Je vois que tu recharges du 7,62 x 54R. Moi, j'en utilise sur mes mosin nagant  mais j'ai abandonné le rechargement vu le prix actuel des munitions en surplus. Le rechargement me coûte plus cher.

Le tir de surplus en 7,62X45R (chinois) dans mon 1895 Russe de 1916, serait mal vu ici, et est interdit sur mon stand de tir, certaines sont blindées avec des noyaux d'acier, et leurs amorces Berdan sont corrosives, pour finir toutes à la poubelle..., le nettoyage d'une arme à verrou du XXème n'est pas le même qu'une à système du XIXème, l'accès d'une brosse dans la chambre n'est pas des plus facile bien que le démontage d'une culasse de 1895 soit plus simple que celui d'une 1873, quant à la précision des Chinoises...

bob92 a écrit:
Voilà l'ouverture en question, fusil remonté. Sur l'élèvateur, on devine encore quelques inscriptions gravées du style 4th ..W..R ??

44 CAL.

Désolé pour la qualité de la photo, je n’ai que ça sous la main